Caractéristiques physiologiques
Ossatures comparées de l'homme et de l'éléphant. Hawkins, 1860
Les éléphants sont les plus grands animaux terrestres vivant actuellement : en moyenne, un éléphant d'Afrique mâle adulte mesure plus de 3 mètres au garrot et pèse plus de 5 tonnes. À la naissance, l'éléphant pèse environ 120 kg. Le plus grand éléphant connu a été signalé en Angola en 1974 : il s’agissait d’un mâle de 12 tonnes mesurant 4,20 m au garrot [3], soit un mètre de plus que la moyenne des éléphants africains.
Des éléphants nains, de la taille d'un grand cochon, ont également peuplé les îles méditerranéennes au cours de la Préhistoire [4],[5] ; certains sont signalés en Crète jusqu'en 5 000 av. J.-C., voire jusqu’en 3 000 av. J.-C. [réf. nécessaire].
Un éléphant peut vivre 70 ans.
La caractéristique principale des éléphants, outre leur masse, est leur trompe, un organe nasal allongé et préhensile. Pouvant peser plus de 100 kg, cet organe à tout faire est constitué de plus de 15 000 muscles[6] répartis en 40 000 faisceaux circulaires et longitudinaux, ce qui lui confère une mobilité exceptionnelle dans toutes les directions.
Le plus souvent les éléphants ont des défenses, des dents très allongées utilisées par ces animaux comme outil, arme de défense et attribut sexuel[7]. Les défenses sont des dents supérieures à croissance continue. Chez les éléphants, la formule dentaire n'est jamais complète (2 prémolaires et 3 molaires). L'éléphanteau possède des prémolaires de lait qui tombent lorsque les molaires apparaissent, mais il n'y a pas de prémolaires définitives. Quand la troisième molaire apparaît, c'est au tour de la première de tomber. Un éléphant adulte ne possède que 2 molaires et, lorsqu'il devient très âgé, il ne lui reste plus que sa troisième molaire.
La gestation d'une éléphante, la plus longue de tous les animaux terrestres, dure de 20 à 22 mois et sa durée d'allaitement est comprise en 36 et 48 mois.
Les mâles en musth (rut), dont le taux sanguin de testostérone peut s'accroître cinquante fois, agitent les oreilles et secouent la tête. De leur pénis devenu vert, dégouline une urine fortement odorante.
Le cri de l'éléphant est le barrissement.
De récentes études scientifiques ont montré que les éléphants, comme de nombreux animaux, sont sensibles aux infrasons, même de très faible fréquence [8]. L'utilité de l'audition de ces infrasons reste cependant mystérieuse. Il semble qu'ils soient capables de communiquer entre eux par les ondes acoustiques de surface transmises par le sol [9].
Pseudo-genoux des membres antérieurs d'un éléphant d'Asie.
Il est courant de lire que l'éléphant est le seul mammifère à posséder quatre genoux. En réalité, l'éléphant n'a de véritables genoux qu'à ses membres postérieurs, constitués d'un fémur, d'une rotule et de l'association tibia-fibula. Les membres antérieurs sont constitués (entre autres) d'une scapula, d'un humérus, et de l'association radius-ulna (cf. planche anatomique ci-dessus).
Il est vrai en revanche que le membre antérieur de l'éléphant présente une articulation au niveau du poignet, entre la base du tibia et les métacarpiens, l'animal cheminant sur le bout des doigts [10]. Cette articulation évoque effectivement un genou et est sans doute à l'origine de cette erreur fréquente.